Un peu de contexte
Chez Le Zeste Écolo, nous pensons qu’il n’y a pas qu’une seule façon de réduire son empreinte, mais de nombreuses portes d’entrée.
Aujourd’hui on va regarder ce qui se passe du côté de la cuisine, et plus particulièrement sur l’importance de réduire ta consommation de produits d’origine animale.
On tient à préciser que c’est toi qui places le curseur où tu le souhaites, et jusqu’où tu te sens capable d’aller durablement. L’astérisque de végéta*ien, permet de comprendre végétarien ou végétalien selon tes objectifs. On t’a mis un récapitulatif du vocabulaire tout à la fin de l’article si jamais tu as un doute sur les nuances.
NB : on ne t’incite pas à devenir végan.e du jour au lendemain : pour caricaturer, on est persuadé.e.s qu’il vaut mieux 100 % de flexitarien.ne.s que 3 % de végan.e.s et 97 % de personnes qui consomment de la viande tous les jours.

Quelques chiffres
- L’industrie de la viande représente 1/4 de la production alimentaire en France.
- 75 % des terres agricoles mondiales sont occupées par le bétail ou la production de nourriture pour ce dernier.
- 7 à 11 protéines végétales sont nécessaires pour produire 1 protéine de viande.
- En Amazonie brésilienne, 63 % de la déforestation est due à l’élevage (vaches laitières, cochons, volailles). Les forêts sont défrichées pour de la culture intensive de soja, majoritairement OGM. Une petite partie est consommée localement et le reste est exporté pour l’élevage intensif, en Europe notamment..
En devenant végéta*ien.ne, tu réduis l'émission de gaz à effets de serre
En 2014, l’université d’Oxford a publié une étude sur les lien entre les différents régimes alimentaires et les émissions de gaz à effets de serre.
Cette étude conclut notamment que, pour un total calorique équivalent, un régime incluant quotidiennement des produits carnés produit en moyenne 2,5 fois plus de gaz à effets de serres qu’un régime végane.
On sait donc depuis longtemps que l’élevage et toutes les étapes de transformation des produits d’origine animale sont source de pollution (alimentation, transport, transformation, emballage, …)
En devenant végéta*ien.ne, tu consommes beaucoup moins d'eau
Dans l’Union Européenne, 89 % de l’eau consommée est utilisée pour l’agriculture : pour les cultures maraîchères, et celles destinées à la consommation des animaux.
Pour te donner une échelle, voici un exemple :
Pour produire 1 kg de blé, il faut 1 300 litres d’eau.
Pour produire 1 kg de maïs, il faut 900 litres d’eau.
Pour produire 1kg de viande de poulet, il faut 4 000 litres d’eau.
Pour produire 1kg de viande de bœuf, il faut 15 500 litres d’eau.
Pour pour produire de la viande, il faut entre 3 et 17 fois plus d’eau que pour produire des céréales !!!
Allez, passons aux solutions pratiques.
Végéta*iser tes recettes habituelles

Si tu cuisines déjà, commence par lister les 5 recettes que tu fais le plus souvent : les plats rapides et préférés de tes proches, ta spécialité. Si ça se trouve, il y a déjà des plats végéta*iens qui s’y cachent !
Pour chaque recette, tu peux imaginer ou rechercher des alternatives, ou simplement supprimer les produits d’origine animale. Prends le temps de tester, et si les premiers essais ne sont pas concluants, ne baisse surtout pas les bras. Essaye avec une autre crème végétale (soja, riz, amande … les propriétés varient d’une base à l’autre), change d’épices, tente une autre marque !
Tu peux aussi t’inspirer de cuisinièr.e.s confirmé.e.s ! Parmi nos préféré.e.s on trouve La Fée Stéphanie, La Petite Okara, Le cul de Poule, et Lloyd Lang. Elles tiennent des blogs ou des chaînes YouTube remplies de recettes aussi inspirantes que délicieuses.
Parmi les basiques, le duo riz – ratatouille fonctionne très bien. Un gratin dauphinois avec une grande salade verte ou de crudités fait très bien le job. Pense aussi aux soupes (froides l’été !) … et aux pizzas, crêpes, wraps, risottos, poêlées de pâtes aux légumes, patates sautées, frites, la liste est longue ! Sans compter toutes les alternatives simili-carnées qu’on trouve maintenant en magasin bio et dans de nombreuses grandes surfaces !
Établir des routines

Après une grosse journée de travail, tu as galopé partout à récupérer le petit à l’école, à emmener la grande à son sport, passer prendre de l’anti-puce pour le chien … et franchement, devoir inventer un menu pour toute la famille … On est d’accord, tu n’as pas envie.
Prenons un exemple au hasard. Toute ressemblance avec une situation existante étant parfaitement, hum, volontaire. Imaginons que le mercredi, c’est pizza. Tu rentres, tu déroules une pâte, tu la garnis et tu la cuis. C’est telllllement plus simple que de se demander chaque mercredi : « qu’est-ce qu’on mange ce soir ? ».
On opte donc pour des menus récurrents ! Des routines, telles que « mercredizza » ©. Tu peux très bien planifier une session pâtisserie chaque mercredi après-m’, une soirée burgers ou galettes le vendredi, ou encore le fameux brunch du dimanche midi …
En conséquence, une grande partie de ta liste de course sera la même chaque semaine : des pâtes à pizza et des galettes (ou de quoi en faire, ça se congèle très bien d’ailleurs), de la sauce tomate ou de la crème, et quelques légumes à mettre dessus, ect…
En finir avec la charge mentale de la cuisine ...
... ou du moins, la réduire.
C’est super d’essayer d’être plus écolo en cuisine : que ce soit en mangeant moins de viande, en achetant en vrac, en consommant plus local.
Mais c’est important aussi, parfois, de se lâcher la grappe !
L’écologie, c’est aussi résister aux injonctions à la perfection, à cette pression d’aller jusqu’au bout des choses. C’est faire de son mieux, avec les moyens qu’on a, à ce moment là. Le végétarisme est souvent associé au zéro déchet et/ou à la cuisine saine.
Chez nous, on a un mantra qui dit : « on a dit végé, pas léger ». Les salades et les graines sans saveur, non merci !
Si tu a envie de se faire un repas « comfort food » à base de tartines une fois de temps en temps, c’est ok.
Si, juste pour une fois, tu veux mettre des lardons dans tes pâtes, vas-y ! (bon, ça veut sûrement dire que tu n’as pas encore trouvé LE tofu fumé qui va bien, mais c’est une autre histoire)
Si tu n’as pas envie de cuisiner, pas le temps, ou pas envie de faire la vaisselle, commande chez ce traiteur indien qui te fait tant saliver ! Ça t’inspirera pour une prochaine fois.
Et si tu craques pour un avocat importé … c’est ok !!! À toi les bons gras et l’énergie pour affronter ta journée !

Petit précis de vocabulaire (simplifié) :
Flexitarien.ne : qui essaye de réduire sa consommation de viande.
Pesco-végétarien.ne : qui ne mange pas de viande mais consomme du poisson et des produits animaux de la mer.
Végétarien.ne : qui ne consomme pas de viande, poisson et fruits de mer.
Végétalien.ne : qui ne mange pas de produit d’origine animale (viande, poisson, fruits de mer, lait, beurre, fromage, œufs, miel)
Végane : qui ne consomme aucun produit qui fait appel à l’exploitation. Cuir, soie, laine … boycotte les zoos et aquariums,